Saviez-vous que si vous fixez votre regard intensément sur un point quelconque, votre vision périphérique va graduellement disparaître ? Cela s’appelle l’effet Troxler. Et bien pour les caméras sportives, c’est pareil. Nous sommes tellement fixés sur les magnifiques vidéos que nous envoient les sportifs pro ou semi-pro que nous faisons totalement abstraction de la réalité périphérique. La réalité est que vivre l’action est jouissif mais transmettre l’émotion au moyen d’une vidéo est -trop- souvent… long et ennuyeux. Ce qui fait que les émotions prises par nos caméras sportives prennent la poussière dans nos disques durs. Mais je vous rassure, il semble y avoir une solution.
La réalité du post-traitement en vidéo sportive
Nous ne sommes pas des sportifs pros. Nous n’avons pas d’équipe derrière nous une troupe de passionnés -rémunérés- pour réaliser le montage. Au retour de vacances, soyons honnête, seul face à l’écran nous ne trouvons pas le temps et souvent l’envie de passer du temps au montage en revisionnant les heures de prises pour créer une vidéo de quelques minutes à partager pour nos amis et notre famille. Car c’est eux notre auditoire. C’est en grande majorité pour eux et aussi un peu pour soi que l’on prend la caméra. Pour garder le souvenir, revivre ensemble l’émotion… se faire un peu mousser à une soirée entre potes. C’est ça la réalité.
Que dire, j’avais une gopro 3 black. J’ai des heures de vidéos de ma traversée du Zanskar, de mon, de mon premier trek, le gr20, de prises de surfs, de sorties dans la neige, de randonnées… qu’en ai-je fait ? Rien ! Absolument rien. Et pourtant j’aime la photographie et donc l’image, j’aime partager mes ressentis et mes expériences d’où ce blog outdoor. Depuis ma gopro gît depuis au fond d’un lac de Picardie. J’ai bien regretté le prix que j’avais mis dedans mais l’utilité ?
Le fun dans la vidéo sportive
Dans la réalisation, dans les vécu il y a l’adrénaline du moment mais après, où est le fun ? Qu’en est-il du plaisir du partage, sans pression d’efficacité, de l’effet wahouuuu ? Qu’en est-il de la simplicité, sans prise de tête ? Je souhaiterai vraiment envoyer à mes proches quelques bons moments mais pas 1 mois -voir plus- après mon retour dans de longues séquences ennuyeuses sans réelle dynamique.
Quid de la spontanéité ? Un petit montage en un minimum de temps ? Sans besoin d’un matériel de compétition, comme un ordinateur portable puissant, pour traiter et monter la vidéo. Juste avec son smartphone en somme.
Il nous faut retrouver une simplicité du montage et le plaisir du partage
Si on part du postulat que l’on rêverait tous avoir un rendu des vidéos sportives des pros mais que 99% des amateurs que nous sommes ne peuvent s’en approcher… on fait quoi, on fait rien alors ? On achète une caméra pour faire joli et qu’elle prenne la poussière ?
Selon moi, comme un peu la pratique photo en randonnée, le mieux est l’ennemi du bien. On n’a pas besoin d’un super gadget qui nous donnerait l’illusion de produire la vidéo parfaite. Une bonne vidéo suffit. Premièrement, parce que l’on a une vidéo, deuxièmement parce que personne n’attend de nous un montage de pro.
C’est là la promesse de la TomTom Bandit. Tomtom n’est pas, n’est plus, qu’un simple producteur de GPS, le groupe met en vente une caméra dont les caractéristiques techniques n’ont rien à envier à une gopro mais dont le principal apport est l’approche logicielle qui nous donne la possibilité de créer simplement une vidéo.
TomTom Bandit la caméra sportive qui rend le montage simple et ludique
Le traitement de l’image se fait par un algorithme qui sélectionne les moments forts de nos sorties sportives pour nous et qui les restituent sous forme d’un montage en quelques instants. Ensuite c’est le système de « shake » (secousse) avec son smartphone qui prend le relaie automatique pour le montage (on peut également faire la sélection des morceaux manuellement). On connecte en wifi son smartphone à la caméra, on sélectionne les morceaux intéressants qui résument notre journée, on secoue le smartphone et… et bah c’est fini ! ON A NOTRE VIDEO DU JOUR. C’est court, c’est vivant, pas comme un épisode de Columbo (oui j’ai des références de vieux, et alors ! Je me fais vieux!) et c’est fun. On se prend au jeu de la vidéo. Et je pense même que cela peut nous inciter à réfléchir peu à peu au montage. Tout du moins ce fut mon cas lorsque j’ai testé la caméra lors d’un voyage sportif à Tignes. La caméra nous donne envie de créer le scénario de notre prochaine vidéo. Car on voit le résultat. Immédiatement. Voilà ce qui est important. Peu après le plaisir de l’action, le plaisir de la réalisation. Oui la vidéo n’est pas parfaite. Comme nous. On ne sera sans doute jamais des pros du montages, à la base, on n’est pas des sportifs pros non plus, non on ne refera pas le prochain Avatar avec… mais là n’est pas le but.
Le but c’est de garder un souvenir. De partager un souvenir. Un beau souvenir. Court, intense, drôle. Quelque chose qui existe, de concret, de personnel. Pas uniquement de rêvasser face aux vidéos ultra léchés des sportifs. Pas de se dire “je le ferai plus tard” sachant qu’on se ment à soi-même. Avant de noyer les gens sous pléthores de paramètres et options qui ne parlent qu’aux expert, redonner le goût du montage de vidéos, voilà une belle révolution. En cela, je dis bravo à TomTom avec sa caméra sportive. Car c’est une approche totalement innovante.
Caractéristiques techniques de la caméra sportive TomTom Bandit
- Pas besoin de cables ! On se connecte en wifi au smartphone et en USB 3.0 à l’ordi.
- Vidéo HD 1080p à 30 images par secondes et 4K à 15 images par seconde
- Photos de 16 MP à 10 photos / secondes
- Il y a également du timelapse et du slowmotion. (bon, ces modes me/nous ? Parlerons plus lorsque l’on aura déjà quelques films à notre actif.
En Bref, sous le capaud, elle se défend bien par rapport à la concurrence mais ce n’est pas en cela qu’elle brille. A quoi nous servent X modes, du HD, 4K, slowmotion et touti quanti si déjà on ne montent pas de vidéos ? Bah comme je le disais, aux amateurs que nous sommes, pas à grand chose. S’ils trouvent une utilité cela sera quand on aura déjà pris plaisir à faire et partager quelques vidéos. Quand on sera curieux ! Donc l’appli TomTomBandit de traitement vidéo disponible sous iOs et Android c’est là le vrai atout de cette caméra sportive.
Critiques :
Il y a évidemment des choses à améliorer. On peut toujours faire mieux et c’est pour TomTom un tout nouveau produit.
- Bon, par exemple, au niveau de l’ergonomie sur smartphone, je me perds dans les séquences quand il y en a trop. Il n’y a pas encore un système simple de classification par type d’événements.
- Le redécoupage manuel d’une séquence en moments importants pourrait être -encore plus- accéléré et simplifié.
- Si jamais vous créez une séquence et que le téléphone où l’appli plante, bah vous l’avez perdue… bon, certes, le montage prend peu de temps mais c’est tout de même un peu frustrant… (je ferai peut-être un test plus poussé plus tard)
Conclusion
Malgré les quelques petits défauts inhérents à cette première version, la caméra sportive TomTomBandit est un produit intéressant pour tous ceux qui, comme moi, souhaitent enfin partager avec leur entourage leurs sorties vidéos le soir-même ou durant le trajet de retour par exemple, facilement, de manière ludique, sans y passer des plombes. Donner du plaisir aux gens durant la phase qui est habituellement la plus ennuyeuse, le traitement vidéo, est pour moi une révolution. Je suis vraiment enthousiaste par rapport aux possibilités logicielles de cette approche dynamique pour les amateurs de sports et de plein que nous sommes. Un sérieux concurent à GoPro est en train de naître.
Découvrir toutes les caractéristiques et commander la caméra tomtom bandit
Photos réalisées par Adam Johnston durant un voyage de presse à Tignes pour découvrir la caméra TomTom Bandit
Je cherchais justement des idées pour une caméra sportive “plus simple” cela tombe bien, merci pour l’article !
Ça me rassure, je ne suis pas le seul à laisser ma gopro dans le fond d’un tiroir et les vidéos sur la carte mémoire…
En tout cas, les différents constructeurs se bougent pour sortir des caméras convaincantes et il y a enfin un marché concurentiel.
Bon après, reste toujours le problème du montage…
Personnellement, j’essaye de faire des vidéos les plus courtes possibles pour n’enregistrer que les moments vraiment marquant (un peu à la manière de Snapchat). Fini les films de 15mins sans poses, sauf exception, c’est beaucoup trop ennuyeux à regarder.
Le problème de cette technique reste quand même que je rate pas mal de passages potentiellement intéressants ;-/