Je pense qu’il y a deux approches. Soit on marche et la pratique photo est un élément totalement accessoire de la randonnée. Soit on marche pour pratiquer la photo en combinant les deux passions. Dans les deux cas, notre approche conditionne la manière dont on compose son sac de randonnée (surtout si on veut l’alléger) et l’appareil que l’on porte sur soi.
Cet article vise à répondre aux questions :
- Quel appareil prendre pour votre randonnée ?
- Quel type d’objectif convient mieux à la randonnée ?
- Comment porter son appareil photo en randonnée ?
- Bonus : quelques astuces simples pour améliorer ses photos en randonnée
CONSEILS POUR DE LA PHOTO EN RANDONNÉE
2 approches uniquement c’est simple, c’est idéal mais c’est la théorie. Dans la pratique, on tend tous à faire des concessions, moi le premier. De plus, notre pratique évolue. Car il arrive bien un moment où le randonneur photographe regarde, envieux, le randonneur léger qui ne se traîne pas une tonne d’objectifs batteries et autres accessoires dans son sac et que ce même randonneur léger envie les belles photos que le photographe randonneur publie sur son blog outdoor (comme moi, oui c’est là ma vengeance chers adaptes de la MUL :), ses réseaux et parfois-même, sur les mur des refuges où se repose le randonneur léger. Histoire de le torturer un peu plus.
Et moi dans cette histoire ? J’aime marcher et j’aime prendre les photos. Pire, comme j’aime partager et illustrer mes récits, c’est presque une obligation pour moi de partir avec mon appareil photo. Je suis dans la zone grise. Peut-être comme vous d’ailleurs ? Je tends vers la marche légère mais de ne demandez pas de me séparer de mon appareil photo. Je suis un extrémiste. Si vous me demandiez de choisir entre prendre mon kit de sécurité ou mon appareil photo dans mon sac de rando, je ne pense pas que le bon sens me fasse entendre raison.
Pris lors de la première journée du tour du Mont Blanc, le sentier est une ligne de fuite naturelle
photo prise par Gregory Rohart dans l’Ubaye. Je suis sur cette photo et ma présence donne une notion d’échelle
La photo en randonnée : entre légèreté et qualité.
Car c’est là que se joue la bataille des grammes. Devrait-on prendre un smartphone, un bridge/compact expert, un réflex ? Un ou plusieurs objectifs ?
Quel appareil photo prendre en randonnée ?
- Le reflex : Soyons radical, soyons tranché, soyons efficace. Vous utilisez votre reflex en tout automatique ?
Si vous utilisez votre reflex en tout automatique, ne le prenez pas en rando, il ne vous sert -quasiment- à rien. (bon, là, je ne me fais pas que des amis en disant cela 🙂 A mes yeux, il ne sert à rien de prendre un appareil lourd, encombrant, cher, nécessitant batteries et accessoires, pour ne pas l’utiliser au mieux de ses capacités. Soit on sait utiliser son reflex pour faire de belles photos en montagne (ou en tout cas les meilleurs possibles), soit on admet que la photo ne nous intéresse pas tant que cela (puisque l’on n’a pas pris le temps d’apprendre à utiliser son reflex correctement). Dans ce cas, on prend un appareil plus léger qui suffit à nos besoins et notre pratique photo pour optimiser le poids de son sac rando. De toute façon, vos photos, vous ne souhaitez ni le vendre, ni les imprimer alors… ? Non, bon alors… Allégez-vous !
Si vous êtes en groupe ET qu’il y a une personne sachant utiliser son reflex, alors elle le prend et elle a la responsabilité de faire de bonnes photos. Visez la qualité plutôt que la quantité. Votre dos vous en remerciera. Je ne vois pas l’intérêt de partir en randonnée en mode paparazi avec un reflex chacun. Pour les souvenirs, un simple smartphone suffira et tout le monde peut en prendre un.
Gregory Rohart du blog I-trekking avec Reflex, Zoom et mon trépied Vanguard
Autre question importante pour les possesseurs d’un reflex, quel objectif en randonnée ?
1 objectif, 2 objectifs, plus ? Bon, dans tous les cas, si vous vous posez la question, c’est que vous savez -normalement- utiliser votre appareil et vous souhaitez optimiser le rapport qualité/poids/encombrement. Mais comme pour son sac de randonnée, il faut analyser son utilisation matériel. Je dirai, après en avoir discuté avec Gregory Rohart d’I-Trekking, que le mieux, est un trans-standard. Pourquoi ?
Un trans-standard vous suffira dans 99% des cas. Car qui dit un seul objectif dit moins d’encombrement, moins de stress quant au meilleur objectif pour faire LA photo alors que l’instant est précieux, moins de risque de salir la lentille en changeant l’objectif (ou de faire tomber l’un des deux, etc)… Un objectif unique c’est le meilleur compromis entre photographie ET plaisir de la randonnée.
Par exemple, un 24-105mm à F constant (comme le F4 constant finition ART de Simga que je souhaite tester) suffira amplement. Si notre sujet est trop loin, alors on se rapproche et on est patient. A moins que votre objectif soit absolument de prendre des portraits de chamois, auquel cas vous prenez un téléobjectif de 3kg, il répondra totalement à vos attentes.
Photo prise avec trépied et retardateur lors du randonnée en solitaire dans le sentier du Fjord
Les avantages d’un reflex en randonnée:
- qualité d’images (si on sait s’en servir) et utilisation en condition difficile
- photo animalière
- photos au format raw (pour le post traitement)
- possibilité créative plus étendue
Les – :
- Poids
- Encombrement
- Prix (et donc stress si on souhaite l’utiliser dans certains passages difficiles)
- Le smartphone : là aussi, je vais donner un point de vue radical.
Les photos de smartphone satisfont (et satisferont) la majorité des randonneurs. En randonnée, la majorité d’entre vous prennent des photos souvenirs. Un paysage, une fleur, des “moments” de rando, un selfie de vous (ou votre groupe) face au sommet. Peu de gens prennent le temps de faire du post-traitement en photo. L’instantanéité prime. On publie sur facebook ou instagram pour nos amis, notre famille, nos collègues de bureau et notre patron (qui nous suit forcément sous un faux compte) pour les impressionner rassurer faire rêver, et cela nous suffit. Le post-traitement est très rapide, se fait avec le même appareil pour un rendu quasi immédiat. C’est simple, rapide, peu encombrant. Cela ne nous empêche pas, par ailleurs, d’être créatif dans la composition. Cela nous limite si on souhaite un certain rendu artistique (mais encore faut-il avoir la capacité de…), ou publier en haute définition, ou imprimer… donc en gros, cela ne limite pas la majorité d’entre vous par rapport à votre pratique de la photo en randonnée !
(pour information, j’utilise toujours à ce jour mon vieux smartphone Samsung S2 à l’écran fêlé dont l’objectif interne n’arrive plus à faire la mise au point depuis une mauvaise chute au Pérou. Toutes les photos carrés publiés ici sont issus des publications d’instagram (application qui réduit déjà la qualité de l’image avec l’ajout de filtres). Les appareils récents sont beaucoup plus performants)
Photo prise au smartphone lors du course pied nu dans les forêts finlandaise avec Nicolas du blog Laponico
Les avantages du smartphone :
- Léger
- Peu encombrant (quoique vu les derniers sortis, hum hum)
- Produit des photos satisfaisant les besoins de la majorité des randonneurs
- Post-traitement rapide
- Partage rapide avec ses proches
Les –
- Durée de vie de la batterie (bon, moins pour ceux qui n’utilisent pas apple 🙂
- N’est pas un reflex
photo prise au smartphone sur le tour du Mont blanc et publiée sur Instagram
- Bridge ou compact expert ?
Si vous savez utiliser votre appareil photo en rando et que vous faites du post-traitement, quitte à s’encombrer, entre un bridge et un reflex, prenez un reflex avec un objectif full frame. (cela reste mon avis non objectif) Mais au moins, un reflex, on peut l’utiliser avec d’autres objectifs ciblant différents besoins photographiques.
Dans le cas contraire, je vous ai convaincu -normalement- que votre smartphone devrait vous suffire en rando. Vous et moi, nous savons que le smartphone pêche souvent du fait de la durée de vie de la batterie.
Prise au smartphone S2 que je tenais au chaud durant l’ascension du Kilimandjaro. Jaune : diagonale + pernediculaire. Blanche : ligne de force, rouge : ligne de fuite = chemin des pas
Astuces, pour éviter que votre smartphone ne se vide de sa batterie durant votre randonnée :
- Gardez le haut chaud quand il fait froid
- Mettez-le en mode avion
- Éteignez-le lorsque vous ne l’utilisez pas pour une longue période
- On peut également imaginez prendre un chargeur solaire (si y a du soleil hein, sinon c’est inutile) ou une seconde batterie de rechange.
Cependant, en randonnée longue ou trek de plusieurs jours, la batterie de notre appareil photo d’appoint, notre smartphone donc, pêche. De fait, pour une randonnée de plusieurs jours (>3j), je vous conseillerai d’investir dans un compact expert léger et ayant une bonne autonomie OU d’en emprunter un à votre cercle d’amis (pourquoi payer un appareil si vous ne faites qu’une fois par an ce type de rando et même s’il casse, cela coûte toujours moins cher qu’un reflex). Un compact expert léger peut faire de meilleures photos qu’un smartphone (si vous savez vous en servir, je ne compte pas les photos coups de chance) mais à mes yeux, il sera, pour vous, l’équivalent d’un smartphone avec une plus grosse batterie et surtout, c’est du poids en plus dans le sac.
village de l’Ubaye, photo prise au smartphone
Comment transporter son appareil photo en randonnée ?
Si c’est un smartphone ou équivalent : Et c’est là que vous allez comprendre l’intérêt des mes choix intransigeants antérieurs. Parce que si vous vous trouvez dans la majorité des cas, alors le smartphone comme appareil photo d’appoint vous suffira amplement et, comme il est léger et peu encombrant, il tient dans votre poche. Il est immédiatement accessible 🙂 Pas besoin d’accessoires pour le porter ou de stratégie sur “comment faire en sorte de l’avoir à porter de main”. A vous les plaisirs de la randonnée légère !
Si c’est un reflex : Par contre, votre collègue photographe, celui que vous jalousez un peu (si, si, avouez-le) et qui vous gonfle de temps en temps car il vous fait attendre une demi heure pour prendre sa photo de marmotte, lui, il n’a pas la possibilité de mettre son reflex dans sa poche. Bon, puisque vous êtes dans mon cas, plusieurs solutions.
- Vous marchez seul :
vous marchez donc à votre rythme. Attention, cela ne veut pas dire que vous marchez lentement (je vous mets au défi de me suivre sur la durée:) Si vous marchez à votre rythme alors, oh bonheur, personne ne râlera lors de vos arrêts photos. Vous êtes maître de votre temps.
De fait, l’appareil sera porté en bandoulière, coincé avec une sangle du sac s’il fait beau ou à l’intérieur du sac en cas de mauvais temps/fatigue. Cela suffit dans 99% des cas. Je ne suis pas fan des sacoches ventrales ni du fait de tenir son appareil sur soi dans les passages difficiles voir dangereux. Je préfère le savoir alors, à l’abris dans mon sac. Pourquoi ? S’il tient accroché à une sangle, l’appareil m’empêcher, physiquement ou psychologiquement, de me déplacer de la meilleure manière qui soit dans les passages dangereux. Il y a un risque de déséquilibre.
Par ailleurs, l’appareil peut glisser, se cogner, casser… je peux prendre, par simple réflexe mécanique, le risque d’effectuer un mauvais mouvement pour le protéger au lieu de me protéger… or comme je suis seul, je trouve cela idiot de prendre -trop- des risques pour un tas de composants (aussi chers soient-il) et une photo potentielle. Il vaut mieux attendre et trouver un emplacement ou il sera moins risqué de sortir l’appareil. De plus, si vraiment, vous souhaitez prendre un selfie sur l’arrête d’une montagne, alors votre smartphone sera bien plus maniable que votre reflex porté à bout de bras. En plus, cela tombe bien, il est dans votre poche.
Oui mais Piotr, et l’accessibilité de mon matériel ?
A t-il besoin d’être accessible tout le temps, “à portée de main” c’est là la question. En randonnée, il y a fort peu de risque que le paysage disparaisse d’un coup, sans crier gare. Analysez votre environnement, cherchez les meilleurs points de vue. C’est là le travail du photographe, ouvrir l’oeil, anticiper lumière et espace. Cette approche est par ailleurs plus facile si le sac est léger et que l’on a pas les yeux rivés sur ses chaussures. (A lire, 4 raisons pour randonner plus léger) Si le temps devient propice, une éclaircie par exemple, prenez votre appareil photo en bandoulière pour être prêt. Mais il s‘agit avant tout de contemplation et d’observation pas de réactivité immédiate. Ce n’est pas ici que l’on va faire des rafales et mitrailler tout ce qui bouge.
Pour l’observation animalière, soit on tombe sur des animaux par hasard (comme dans le cas de bouquetins peu farouches qui prennent souvent la pause) et alors on est tellement surpris (l’animal aussi) que l’on n’a pas le temps de déclencher (particulièrement avec des chamois qui s’enfuient au moindre bruit) soit on prend le temps d’observer et d’attendre (les marmottes par exemple ou les chamois) et dans ce cas, quoiqu’il arrive, on pose son sac. Par ailleurs, rappelez-vous, sac + léger = + de liberté, + de flexibilité. Donnez-vous le temps de prendre la photo, c’est là aussi le plaisir de la randonnée. La photo animalière requiert patience, repérage, heures d’affût tel un chasseur… et pour cela, vous poserez de toute façon votre sac. Si vous souhaitez absolument faire des photos de chamois, alors… vous faites une sortie photo animalière dédiée et vous prenez un gros zoom avec un refuge à une journée de marche de la vallée dans lequel vous resterez jusqu’à remplissage de vos cartes mémoires. Vous y laissez le gros du matos en journée et vous partez en chasse photo. La randonnée sera accessoire… on ne peut pas TOUT avoir. Et randonnée léger Et donc plaisir de randonner Et objectifs photos répondant à toutes les situations. Choisir, c’est renoncer ! Choisir, c’est s’alléger !
“Oui mais si je croise un ours, je n’aurai pas le temps de sortir l’appareil du sac” Je ne pense pas que vous aimeriez croiser un ours sur votre chemin et si c’est le cas, je ne pense pas que prendre une photo soit la meilleure option (j’ai déjà croisé en forêt une grosse laie et ses petits et la dernière chose à laquelle j’ai pensé, alors qu’elle me fixait, c’est de prendre des photos – voir de bouger tout court)
Photos de chamois que je surprends avec l’appareil photo en bandoulière après marche d’observation
Chamois pris après avoir remonté un promontoire rocheux, sac laissé en contrebas
Marmotte observée à 2m de distance après 40min d’observation. Nous nous sommes rapprochés de la tanière discrètement et nous avons attendu
- Vous marchez en groupe :
vous avez donc la responsabilité de prendre de bonnes photos (puisque vous maîtrisez votre appareil). Les mêmes conseils qu’auparavant s’appliquent. Sauf qu’ici, l‘avantage est de pouvoir profiter de l’aide d’autres randonneurs . En effet, lorsque votre appareil se trouve dans votre sac (car le temps ne permet pas de la porter sereinement en bandoulière) ou que vous préférez ne pas subir le frottement de la sangle sur votre cou, vous pouvez toujours demander à un collègue de marche de vous le sortir (c’est plus rapide que si vous le faites vous). S’il râle, rappelez-lui le poids de l’appareil et du fait que c’est VOUS, qui avez le pouvoir des photos. Alors s’il souhaite avoir un beau portrait de montagne, il devrait obtempérer avec le sourire 🙂
Par pitié, en randonnée, ne marchez pas l’appareil reflex avec la sangle enroulée autour de votre main, sans cache pour votre objectif. Faites attention à vous et à votre matériel. La montagne laisse assez d’occasions de prendre le temps de faire de bonnes photos, pas besoin d’être sur le qui vive, ce n’est pas un safari !
En conclusion : L’important ce n’est pas d’avoir le sac le plus gros pour montrer qui est le plus fort ou d’avoir l’appareil le plus cher mais de vivre une expérience agréable et de la partager de la manière qui VOUS convient. Se lancer dans la photo de randonnée implique des concessions. Mais, suivant votre pratique photo dans le cadre de la randonnée, nul besoin d’investir dans du matériel cher et lourd qui ne répond pas à vos besoins actuels. Le meilleur appareil photo, c’est celui que vous maîtrisez le mieux. Si, à l’avenir, après avoir maîtrisé les subtilités de la composition photo en randonnée avec votre smartphone, vous souhaitez vous faire davantage plaisir en photo, il sera toujours temps d’investir. Ce savoir acquis ne sera pas perdu, au contraire. Cela sera certes un défi technique et théorique (par rapport au smartphone) mais cela libérera des possibilités artistiques. Dans la pratique photo en randonnée solitaire ou en groupe, le but final, c’est de se faire plaisir. Et. de mon côté, tant que le plaisir de prendre des photos en randonnée ne se fait pas au détriment du plaisir de marche, je continuerai à marier les deux. 😉
- Pour ceux qui auraient des doutes sur des photos de qualité que l’on peut faire avec un simple smartphone en randonnée, je vous invite à regarder les photos des Iphone awards
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Merci pour ce post bien fait mais vous ne parlez pas des hybrides, j’ai un Olympus M5II qui n’est guère plus gros que certains compacts et pas très lourd, il fait en plus d’excellente photos.
Sympa ces conseils qui me parlent bien entre le fait de marcher seul et d’etre A l’affût de la belle prise de vue avec du matos qui alourdît mon sac mais dont je ne peux, à ce jour, me passer…
Merci pour cet article très intéressant !
Randonner et photographier, pour moi cela va forcément ensemble 🙂 Je marche avec mon réflex et un objo polyvalent autour du cou + un téléobjectif pour les animaux, un mini-trépied, etc. dans le sac à dos. Lourd ! Mais ce qui me pose surtout soucis, c’est la gestion du temps ! Faire une rando de 6 heures quand on aime la photo et observer la nature, cela se transforme rapidement en 8 ou 10… C’est pour ça que je randonne presque toujours uniquement avec mon mari, qui partage les mêmes passions : je ne pourrai ne pas avoir le temps de photographier parce que mes accompagnateurs râlent 😀
Hello Julie, de mon côté j’essaye d’alléger le tout et je pense passer à l’hybride prochainement 😉 Comme je marche plus vite que la moyenne, j’arrive à gagner un peu de temps.
Salut.
Le problème du réflex, outre le poids du boitier et du/des objectifs, c’est le trépied.
En effet, lorsqu’on sait se servir d’un tel boitier, on est souvent tenté par les poses longues (y compris à l’aide de filtres), le HDR, focus stacking ou encore de time lapse.
Toutes ces techniques au rendu magnifique nécessitent l’emport d’un trépied + rotule…
Et là niveau poids, ça fait très mal !
Salut Florian,
Je suis d’accord, la matos, ça pèse. Maintenant, il y a des trépieds plus légers, en carbone… mais bon, cela sera toujours quelques kilos en plus.
Salut Piotr,
article très complet, merci!
J’ai développé un accessoire pour répondre au problème du transport de réflex sur sac à dos. Ça ne résout pas tout (notamment si gros objectif ou mauvais temps), mais ça le rend accessible et plus agréable à porter!
ayant malencontreusement et bêtement fait tomber mon réflex (et oui ça arrive par étourderie sacoche non fermée…), j’ai finalement opté également pour l’hybride (OM EM 10) et j’y ai gagné en poids c’est clair et rien perdu en qualité et utilisation.
Maintenant je prends vraiment plaisir à prendre mon matériel en rando car moins lourd, moins encombrant, le tout dans un sac de montagne (les sacs photo à dos ne sont pas aussi bien adaptés au dos que les vrais sacs à dos) l’appareil dans un lowepro topload que je peux passer dans la ceinture ventrale du sac à dos pendant la montée, et rangé dans le sac à dos à la descente. Et du coup même en voyage c’est parfait. J’en suis contente par rapport à mes besoins et ma petite maîtrise de la photo.
Entièrement d’accord plutôt l’appareil que la couverture de survie (même si le choix ne se pose pas souvent :))
En effet un bon appareil photo c’est celui qu’on maîtrise (bien qu’à mon avis quand on maîtrise, on n’aime pas trop les téléphones) et aussi celui qui est toujours à disposition et facile à utiliser. Car la photo c’est de la patience mais aussi de la réactivité. Pour certains ils prennent le réflexe car c’est leur meilleur appareil mais ne s’en servent pas car il est trop bien rangé. Alors c’est la garantie de ne pas s’en servir par flemme et de le porter inutilement.
Bonjour, merci pour votre article, cependant je pense qu’il manque 1 alternative intéressante : j’avais auparavant un reflex entrée de gamme pour lequel j’avais atteint quelques limites et dont la qualité ne me satisfaisait pas totalement. De plus, suite à des maux de dos répétés j’ai du alléger mon sac à dos lors de mes randos. Alors au moment de changer j’ai étudié mes besoins en détail: je voulais garder la liberté de création du reflex et de ses objectifs interchangeables tout en limitant son poids, et je me suis penchée sur les hybrides. Après 9 mois d’utilisation j’en suis ravie, il répond à presque tous mes besoins. Le seul point où il est en dessous c’est la qualité de l’image, évidemment avec un capteur micro 4/3 c’était prévisible mais attention : pour mon utilisation c’est amplement suffisant, pour les imprimer pour un album photo et consultation sur ordinateur on y voit (presque) que du feu. Et pour les agrandissements il me suffit de piocher dans les photos de mon compagnon qui lui a encore le courage d’emmener son reflex en randonnée ! Pour revenir aux hybrides, ils sont très variés : j’ai choisi un micro 4/3 pour son compromis entre performance et prix, mais il existe également des capteurs aps-c (mais là les prix grimpent). Et puis il n’y a plus de miroirs, place à l’électronique. Pour moi il s’agit d’une alternative à étudier selon vos besoins photos, et pour moi qui accorde plus d’importance à la composition ou à la prise sur le vif plutôt qu à la technique parfaite je suis très contente de mon petit hybride (léger, résistant etc ;-))
Pour ma part, j’ai opté pour un très bon compact, pas forcément adapté pour faire des photos nécessitant un zoom… mais j’adore travailler en basse lumière et au grand angle. Ca m’oblige de toujours aller au plus près des gens, je pers parfois en spontanéité, mais je gagne en contacts humains.
salut!
j’ai un gros dilemme, en fait je suis passionné de photo mais aussi de montagne. le hic c’est que moi mon “truc” c’est la photo de nuit… donc je pars jamais sans mon 60d, mon trepied (de 2,5kg) et mes deux objectifs… du coup le mieux c’est quoi à votre avis? un sac photo? comme je possede + sac rando. ou tout mettre dans le sac rando est il jouable? car ce qui me preoccupe c’est la securité du matos (tres cher)
Tout mettre dans un sac rando en ajoutant un compartiment photo 😉
Il y a aussi la solution de laisser tomber le reflex pour un hybride. Sony, mais surtout Fuji et Olympus ont des modèles hybrides maintenant qui séduisent de plus en plus, y compris les photographes exigeants. J’ai même discuté à deux reprises avec des pros qui avouaient ne plus utiliser leur gros reflex full-frame que pour une question de crédibilité quand la personne qui a fait la commande est là. Il faut un gros turc pour faire sérieux ! Mais le reste du temps, en voyage ou en rando, ils utilisent leur boitier hybride.
Le full-frame garde l’avantage indéniable d’une profondeur de champ réduite, mais pour le reste, il n’y en a plus beaucoup d’autres. J’avoue pour ma part que je ne retournerai plus dans le monde du reflex depuis que j’ai ma petite merveille 🙂
Pour porter le boitier en rando, ça a aussi été un vrai casse-tête pendant très longtemps, jusqu’à ce que je tombe sur cet article [DIY] Une Black Rapid à partir de 0€, et là, c’est magique je dois dire. Boitier facilement accessible sans qu’il gène quand on marche.
Je me laisserai probablement tenter un jour Laurent et je suis d’accord avec toi que le gros boitier fait plus pro même si y’a personne à impressionner en montagne… je n’ai pas encore le coeur à m’en séparer…
Bonsoir à tous,
En ce qui me concerne, j’ai opté pour le Bridge pour les raisons suivantes :
1 – c’est un cadeau et je ne refuse pas les cadeaux 🙂
2 – SI j’avais eu un hybride à la place, je retomberai dans la situation où je dois promener plusieurs optiques (donc poids et risque de poussières sur le capteur)
3 – perte de temps lors des changements d’optiques
Bref, c’est ma nouvelle façon de voir parce qu’avant je dénigrais les bridges sans en avoir testé un seul (oui, je sais c’est nul !)
A bientôt,
Hello Philippe, quel appareil en particulier ? Tu peux nous montrer des exemples de ce que cela donne ? 😉
Le mien est ancien. C’est un Panasonic Fz150, zoom 24x. D’autres plus récents et de marques différentes doivent être bien mieux aujourd’hui.
Oui évidemment Piotr. Moi aussi je suis plutôt du genre à garder mon matériel un certain temps. La fièvre du toujours plus, toujours mieux ne m’a pas encore gagné !
J’aurais peut-être pu te rendre service en te donnant les coordonnées du malotru qui m’a piqué mon dernier reflex et offert ainsi l’opportunité de passer à l’hybride, mais va comprendre, il a oublié de me laisser sa carte de visite! Pas de bol pour toi 😉 Il m’a juste dit qu’il habitait à Asnières !
Ah tu sais Laurent, je ne suis pas gagné par la fièvre car au final, lorsque l’on y regarde bien, c’est beaucoup d’argent qui pourrait payer de bien beaux voyages. Pour cette raison, je pense d’ailleurs à revendre mon matériel pour financer certains projets d’ascension. Et puis avoir moins, oblige à faire du mieux avec ce que l’on a. Ce qui ne t’empêche pas, par ailleurs, de prendre de bons clichés. Je pense que je suis arrivé à un stade où ma connaissance des fonctionnalités des reflex, de leur limite, de logiciels de post-traitement me permettrait de prendre un appareil moins performant sans que la qualité de mes photos en souffre trop (de toute façon, je ne suis pas non plus un pro). A voir donc, j’y réfléchis sérieusement pour 2015.
Bonsoir Laurent,
C’est quoi ta petite merveille ? Permet-elle de faire de la photo animalière ? Je pensais que tu utilisais un réflex !
Salut Nath,
J’utilise un Olympus OMD EM1 depuis un an maintenant. C’est un hybride plutôt haut de gamme. Pour la photo animalière, tout dépend de quelle focale et quelle ouverture tu as besoin, mais le parc d’objectifs commence a être assez étoffé.
La grosse limite jusqu’à présent de bien des hybrides, c’était un autofocus beaucoup moins performant (car détection de contraste). Mais celui -ci a également en plus un autofocus à détection de phase (tout comme certains modèles Fuji ou Sony) qui permettent de très bonnes perfs en suivi.
Maintenant, la photo animalière n’est pas vraiment ma spécialité donc je ne saurais dire si ça te conviendrait.
Bonjour,
Je découvre ton nouveau blog : super sympa !
En ce qui me concerne, je pratique la randonnée depuis 6 mois dans le Mercantour et même si je pars pour une rando de plus de 6 heures de marche, je trouve une place pour mon réflex, mon grand angle et mon 100-400 mm. Même si ça pèse ! Car pour photographier marmottes, bouquetins et chamois, rien ne remplace un réflex. je n’aurais jamais le même plaisir avec un compact ! Alors j’assume le poids ! 🙂
Bonjour Nath,
Oui, on assume tous (plus ou moins le poids). Parfois on regrette, parfois on est heureux d’avoir l’appareil sous la main pour immortaliser l’instant. Mais sur des longues randonnées, ce poids supplémentaire se fait sentir… N’hésites à partager sur la page facebook tes photos, j’essaie, quand je n’oublie pas le rdv, de partager celles des lecteurs que je reçois *avec les crédits) le dimanche
Bonsoir Piotr,
C’est vrai que parfois on se dit qu’on a emporté le matos pour pas grand chose. Mais le jour où une jolie scène se déroule sous tes yeux, si tu n’as pas pris l’appareil, que de regrets… Du coup, sauf exception, je préfère l’avoir systématiquement avec moi !
OK pour partager quelques photos même si je suis loin de prétendre être une pro, je fais avant tout cela par plaisir et parce que pendant que je fais de la photo, j’oublie tout ! Je les postes directement sur ta page et tu les valides si tu le souhaites, c’est ça ?
Hello Nath,
Pour les photos, tu les envoies en tant que message et je les publient le dimanche 😉 Bon, pas celui-ci car c’est un peu tard…
Bonjour,
Pour moi, le meilleur appareil photo est celui que l’on a sur soi et que l’on connaît bien. Je m’explique Cartier Bresson ou Doisneau n’avaient pas de reflex et d’objectifs interchangeables, ils ont réalisé des photos incroyables malgré cela. L’idéal serait un boitier compact mais avec une bonne prise en main, un zoom avec une amplitude du très angle au télé puissant, la possibilité de faire du Raw et de débrayer l’automatisme. Je déconseillais avant le bridge mais on m’en a offert un et le seul manque que je lui trouve, c’est une vraie position macro. Cela ne m’empêche pas davoir aussi un reflex et des optiques diverses mais pour voyager léger, je prends le bridge.
Bonjour Philippe, entièrement d’accord avec vous. Le meilleur appareil est celui que l’on maîtrise. Il est l’outil le plus adapté. Cartier Bresson ou Doisneau avaient du talent et de l’oeil…
Super tes quelques conseils simples pour prendre des photos en rando.
Tu devrais en faire un article plus détaillé (à moins que tu l’ai déjà fait ?).
C’est en cours Tony, c’est en cours…
Pourquoi cet article trouve-t-il un certain écho en moi ?…
Dans quel sens Marie-Ange ? 🙂
Tout est question de concessions finalement… j’avoue que j’aimerais bien prendre mon réflex chaque fois que je pars en rando mais il est trop lourd (en fait l’objectif est trop lourd… difficile de trouver un bon objectif avec un zoom qui fasse de bonnes photos) et puis après il faut rajouter le trépied…. sur une randonnée de plusieurs jours j’ai du mal à porter tout ça… Du coup souvent je prends en général mon petit Canon S100, je peux faire des photos en raw et sortir du mode automatique et il est tout léger…
Hello Amélie, disons qu’un trans-standard suffit dans la majorité des cas. Moi je prends toujours mon reflex (et parfois mon trépied) mais cela reste mon choix et sur plusieurs jours, cela reste supportable. Si tu fais du post-traitement, oui, un compact en raw est un plus mais bien souvent, les gens ne font que cliquer. Quitte à cliquer, autant apprendre les bases de la composition, se faire plaisir en photo puis passer au niveau supérieur.
Article intéressant, il y a des trucs techniques que je ne connaissais pas. Pour ma part, en rando, c’est un compact léger(Olympus TG 820), solide et étanche, qui me suit partout, qui se glisse dans la poche, et qui plus est, fait de belles photos. Il répond tout à fait à mes besoins.
Hello Didier, tu as tort (je commence fort hein) ce n’est pas ton appareil qui fait de belles photos, c’est toi qui décide d’appuyer 😉 Moi je traque les grammes inutiles, un smartphone comme app. photo entre des mais d’une personne qui connait les règles de bases est meilleur que le plus cher des apn en mode auto. Mais même un compact juste pour cliquer (je ne parle pas de toi) en mode auto est moins intéressant / smartphone (sauf comme je le dis pour la batterie)