Je n’ai de route que la mienne. Longue. Sinueuse. Solitaire. Le sentier devient mon domaine. Mon havre. Mon refuge. Il m’appartient de bout en bout. Et je guette les marques d’allégeance de ce dernier. Deux traits dans mon cas. Un blanc et un rouge, disposés ça et là, sur pierres, rochers, bois et panneaux. Les voici donc, les âmes et gardiens de mes frontières. Les protecteurs de mes pas. De ma voie. Car ici, en ce lieu que j’ai choisi, commence mon aventure. Commence #MonGr.
Voir une montagne n’est pas voir toutes les montagnes. Parcourir un GR (chemin de Grande Randonnée) n’est pas parcourir tous les GR. Chaque GR est différent. Il y a la magie des paysages. Il y a la magie des rencontres. Il y a la faune et la flore. Il y a l’Histoire du lieu et l’histoire des souvenirs qu’on y laisse.
Le GR58, alias le Tour du Queyras, fait parti, selon moi, des GR mythiques. Tel le Gr20 en Corse, le Tour du Mont Blanc, le GR10 en Pyrénées… De ces chemins, on s’en souvient comme d’un excellent vin. Parcourir l’un d’entre eux peut vous transformer à jamais. Une prise de conscience. Un coup de foudre. Ce fut mon cas il y a bien des années. Une passion qui m’enflamme et m’emplit à chaque pas. A chaque retrouvailles.
Il y a une pureté dans la montagne. Un retour à l’essentiel. A l’humain. A l’effort. Au calme. Pour peu que l’on prenne le temps de mettre son smartphone en sommeil durant la traversée. Je ne dis pas… immortaliser quelques moments de notre journée et les partager avec ses amis et sa famille sur les réseaux, le soir venu, avant ou après le repas, est naturel… Mais la montagne est le lieu de la déconnexion. D’une introspection. A quoi bon parcourir la montagne si on reste constamment connecté ? Même pour moi. Avant tout pour moi, moi qui suit connecté au monde par la nécessité de mon travail. J’en avais besoin, de ces quelques jours seul sur les sentiers. Loin du tumulte. De la foule. Du bruit. C’est ressourçant.
On marche beaucoup en montagne. Surtout sur une grand randonnée. On fatigue. On sue et on grimace de douleurs parfois. On se demande alors pourquoi on s’inflige cette peine. La beauté a un prix. Celle de nos jambes fourbies. Et puis, on lève les yeux…
S’effacent alors doutes et regrets. L’émotion nous emporte. Pour les plus émotifs, une larme coule sur nos joues roussies par le soleil.
Mais les sentiers ce n’est pas que des montagnes et forêts. Les compagnons croisés sur la route deviennent quelque fois bien plus que des inconnus avec qui on a partagé bien des kilomètres. Combien d’amitiés se sont scellés autour d’un chocolat chaud ou d’une bière fraîche pris au refuge ou dans un gîte ? Et que dire de ces lieux de repos dont le charme nous envoûte. Accrochant à nos lèvres la promesse d’un retour. Retour dans les semaines, mois ou années, seul ou en famille, avec quelques rides en plus.
La montagne est un lieu de pèlerinage. On y retrouve le souvenir de nos jeunes années. On recherche le sourire de visages familiers. Les gardiens du temple qui nous y ont accueilli autrefois.
A mon grand regret, je n’ai pas effectué le tour complet du Queyras. Obligation professionnelle oblige. Je n’avais que 4 jours devant moi pour mener ce projet : #MonGR, en association avec la fédération française de randonnée (celle qui s’occupe justement de la création et du maintien des GR) et bien que la gourmandise m’eut donné envie de doubler les étapes, comme j’ai pu le faire en d’autres occasions par le passé, il fallait, ici, savoir se montrer raisonnable. Mais, nul doute, je reviendrai pour parcourir le tour du Queyras dans son entièreté.
Aperçu de mon parcours au Queyras : De la Gare de Montdauphin je suis donc monté au refuge de Furfande. Puis du refuge de Furfande vers le Petit Chalet non loin de Ceillac. De là, j’ai pris la route me menant au gîte la Paida du Loup à Chalp et j’ai terminé le quatrième jour à Ristolas. J’ai pu rencontrer les hommes et les femmes qui font les charmes de ces lieux. J’en dresserai des portraits dans un prochain article. De même, je ferai un article dédié avec des informations pratiques pour ceux souhaitant se lancer sur le Gr58.
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J ai fais le tour du Queyras en 2018 qu elle belle decouverte mon plus beaux souvenir ce reveil la nuit au gite de Furfande je pensais que je touchais les étoiles c etais magnifique ..la route caillouteuses je pensais jamais y arriver .et le soir dans les gites qu elle belle recompense de se dire j y suis arrive j ai adoré ce Gr .
J’aimerais bien faire le tour du Queyras, moi aussi ! Ça a l’air vraiment sympa. Mes enfants vont certainement s’y plaire, puisqu’ils adorent ce genre d’excursion. Je pense que je vais les emmener là-bas dès que j’en ai l’occasion.