Court récit d’un trek au Kilimandjaro
Le Kilimandjaro. Le plus haut sommet du continent africain. Ce trek au Kilimandjaro est une aventure unique. Un trek d’exception. Un trek inoubliable. Un trek à ne pas oublier. Il suffira de fermer les yeux pour y revenir. Car on souhaite tous revenir à ses beaux exploits. L’excitation à l’entrée du parc. Les premiers pas. Ces pas qui nous emmènent des chaudes forêts humides au froid désert de cendres. Atteindre ce sommet de légende. Ce somment aux éclats blancs. Ce sommet surplombant, tel un grand-père, l’immense plaine de la Tanzanie au Kenya. Et de ce promontoire sur un monde parcouru et peuplé par des fourmis, caresser, le souffle court, de ses yeux nostalgiques les restes de sa barbe blanche tailladée par la négligence et l’insouciance de nos semblables. Cela ne s’oublie pas. Cela, je ne l’oublie pas.
Il en impose le géant. On pense le dompter au son du polé polé. Lui, il nous réserve des surprises. Un peu comme les histoires de notre enfance au pied du lit. On avance mais les jours sont lents. Lointains. Fuyants. Chaque soir on se rapproche des étoiles. Chaque soir l’air nous embrasse d’une étreinte toujours plus glacée. On imagine toujours l’Afrique brûlante. L’Afrique noire comme un charbon. Mais nous ne sommes pas les ouvriers de galères. Les porteurs, artisans oubliés de notre expédition, pourvoient à notre réussite. A notre confort. On les croise, parfois, entre deux tentes. Notre guide nous guide. Nous nous marchons. Eux prennent les chemins de traverse. Chargés comme des mules, ils sont les gazelles des sommets.
Lorsque l’envie de me plaindre, en bon touriste que je suis et que je reste parfois, se fait sentir, je pense à eux. Alors je me tais. Moi, mon seul devoir est de marcher. Ne pas faillir. Avancer et serrer les dents. Polé polé.
Aller là-haut est réservé à une élite. L’élite des hommes. Des endurants. Des durs à cuir. Des guerriers. Enfin, certains le croient. C’est faux, bien évidemment. La preuve, j’y suis allé. La preuve, une mamie l’a fait. Au fond, pour atteindre le sommet du Kilimandjaro, il suffit d’être patient. Il suffit de savoir mettre un pied après l’autre. Il suffit d’oublier la pluie, le froid, la lassitude parfois, les céphalées qui apparaissent. Le plaisir vient toujours après. Orgasme de la descente. On est libérée d’un poids.
Je n’avais pas pu profiter de là-haut comme je l’aurai voulu. C’était ma première vrai expérience de la haute montagne. Le souffle court. J’ai vomi sur le chemin. Je n’avais pas assez bu. Je n’avais pas assez dormi. Il a neigé dans la nuit, on s’est perdu le temps de longues minutes à avance et glisser dans la mauvaise direction. Si je regrette ? Oui. Je regrette de ne pas y retourner encore. Ce sommet m’a changé. Comme il en a changé certain. Le Kilimandjaro, un petit trek de sommet diront les alpinistes aguerris. Mais, pour ceux qui s’y lancent la première fois, c’est une aventure avec un grand A. De celles qui rendent tant de choses possibles. De celles qui nous font sentir que l’on est capable. Que nous ne sommes pas seulement inconscient, que nous sommes plus qu’un nain conscient. Nain face au géant. Au géant d’Afrique endormi. Nain ayant dompté ses peurs. Ayant connu l’ascenseur des émotions.
Depuis cette première fois, est venue en moi cette indescriptible envie d’appuyer sur le bouton pour monter en haut. Revenir au pays des dieux. Là ou l’oxygène se fait rare et la vision devient trouble. Là où chaque pas devient difficile, où chaque mot un paragraphe. Là où s’écrivent les histoires que l’on se racontera, éternellement, au pied du feu.
Le 10/12/13 à 6h30 du matin j’ai atteint le sommet du Kilimandjaro
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Je suis tout à fait d’accord avec toi ! C’est une expérience qui nous marque à vie. Je ne pourrais jamais oublier ce moment. La vue était simplement magnifique. :)
Coucou Piotr, merci pour l'article! Ca donne envie de partir! Comment organises-tu tes voyages? On m'a recommandé d'utiliser CURSUS (http://clementvion.fr/cursus/) mais je ne connais pas. Et toi?
C'est une belle aventure à vivre je trouve...
je confirme.