#NouvelleZélande – Le Tongariro Alpine Trek est réputé comme étant l’un des 10 treks les plus beaux à faire en une journée dans le monde et probablement l’un des plus accessibles. Des vallées de cendres en passant par le mont Ngauruhoe ou mont du Destin (celui du seigneur des anneaux), la route vous fera prendre les escaliers du diable, vous fera découvrir les lacs d’émeraude, ainsi que de vieux cratères éteints et se terminera dans la chaleur suffocante de la forêt.
Liens utiles en fin d’article et cartes pour préparer le Tongariro trek en fin d’article
Tongariro Alpine Crossing
Effectuer les 19,4km du Tongariro trek vous prendra entre 6h et 9h suivant votre rythme (j’ai mis 7h15 en comptant l’ascension du mont Ngauruhoe, en prenant des photos, en faisant des pauses mais en courant sur la fin et en marchant tout du long à un rythme soutenu pour attraper la première navette à 15h15.) Il faut savoir qu’il n’y a que 2 navettes si vous n’avez pas votre propre véhicule. Une à 15h15, l’autre était aux alentours de 16h15.
Le temps peut-être capricieux durant ce trek donc soyez préparez à toute éventualité et ayez de l’eau ainsi que de la nourriture sur vous car vous n’en trouverez pas de potable en chemin. (Il y a bien un abris où l’on peut se laver les mains et où peut-être on peut remplir sa gourde avec un filtre et de l’ambipure)
Anecdote du boulet : j’ai oublié ma nourriture à l’hôtel en confondant mon sac de nourriture avec celui des cosmétiques. Je m’en suis aperçu à mi chemin de l’ascension du Mont Ngayruhoe. De fait, j’ai du quémander tout le long de la route. Je remercie ces inconnus qui m’ont permis de terminer le trek grâce à leur générosité. Maintenant, j’ai toujours un supplément de nourriture au cas où je rencontre des étourdis comme moi.
Extrait du carnet de voyage.
Je traverse les plaines d’ogres à la couleur rouge-sombre-ocre et j’avale sans frémir ces paysages désolés. J’ai cette impression que la cendre est devenue une seconde peau, se mêlant à ma sueur et me collant au visage comme un masque de boue. Je dépasse les lents en les maudissant de ces instants ou ils me bouchent la vue aride dont je me nourris. Ils sont tous lents de toute façon. Mon humeur est noire comme les vieux champs de lave. Dans mes sombres habits, je m’enveloppe de silence, cours entre les ombres et slalome entre les reliefs déchiquetés. Mon dessein est de me faufiler le premier au mont du Destin. Je rencontre mon Sam. Je serai son Frodon. Il est sud-coréen. Parfait. Il n’avait pas prévu l’ascension. Qu’à cela ne tienne, je le convainc. Au sommet, il m’en remerciera. Avant, il me maudissait. Je le force à courir, pour le sport, pour le plaisir de s’enfoncer comme une gazelle dans la poussière de lave.
Grimper le Mont du Destin lors du Tongariro trek – mont Ngauruhoe (et chercher l’anneau)
Si vous prévoyez d’effectuer l’ascension du mont Ngauruhoe ou mont du Destin (2287 m) lors du Tongariro trek, ne traînez pas en route, doublez rapidement tout le monde avant d’entamer la montée des marches du diable car dans le cas contraire, celle-ci, en supportant le rythme de tortue de certains, deviendra un véritable enfer vous empêchant d’entamer la montée du mont du Destin à temps. Partez tôt car il y a seulement deux horaires pour les navettes et il s’agit de ne pas se louper (renseignez-vous à ce propos avec la compagnie). Théoriquement, c’est 3h l’aller retour et les premières minutes sont trompeuses de facilité. Il n’y a pas de chemin balisé, chacun ira de la voie qui lui semble la meilleure. On peut le faire en 2h30 voir moins si on est rapide. Je conseille fortement les bâtons de marche et ayez de l’eau pour la route à moins que vous ne fassiez comme moi : remplir votre bouteille vide de glace et la sucer. La descente est une vraie partie de plaisir, on glisse sur les cendres.
Des plaines arides de fin du monde.
Au-delà des montagnes embrumées
Loin des sombres cavernes du passée
Les pins rugissaient vers le ciel haut et fier
Les vents gémissaient dans la nuit d’hiver
Rouge le feux sur mille lieues
Flambaient les arbres torche de lumière.
Bilbo le Hobbit : un voyage inattendu, Thörin II Ecu-De-Chêne.
Sur la route des trois lagunes émeraudes aux couleurs surnaturelles. On voit au loin le chemin qui serpente jusqu’au Blue Lake. Une vue magnifique…
Le Tongariro alpine Crossing fait partie du Parc National de Tongariro. Tongariro fut le premier parc national en Nouvelle Zélande établi en 1887. La zone fait partie du patrimoine mondial. Ce statut reconnait l’importance du parc dans la culture Maori ainsi que les caractéristiques exceptionnelles de ce site volcanique.
Au dessus, le Blue Lake. Longue et belle est la descente où vos articulations commenceront à grincer, les yeux eux, continueront, émerveillés.
Des plaines et vallées aux vapeurs toxiques.
Pour finir dans la jungle luxuriante. (Si vous aimez les forets enchantés, je vous conseille l’article sur la forêt Mononoké au Japon)
Liens utiles concernant le Tongariro Trek :
- Des infos avec l’Office de tourisme de Nouvelle-Zélande
- Site officiel du Tongariro Alpine Trek
- Pour le transport : navettes
Autre rando à la journée en Nouvelle-Zélande
- Vous pouvez vous inspirer de Camille en passant Un samedi après-midi aux Kaiate Falls
Si les informations de cet article vous ont été utiles pour préparer le Tongariro Trek en Nouvelle-Zélande, n’hésitez pas à le partager. Un grand merci. Si vous estimez qu’il y a des informations manquantes ou dépassées, n’hésitez pas à m’en faire part pour aider ceux qui se lanceront sur ce trek. J’espère vous revoir sur mon blog outdoor et faites-moi part de votre réussite en commentaire 😉
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Superbe ! Je rêve de découvrir ces contrées (je sais, je dis souvent ça, mais c’est chaque fois vrai ! Il n’y a pas un quota limite de rêves, si ?).
Alors, as-tu rencontré Sauron ?! 😉
Tes photos me donnent envie ; tes citation du Seigneur des Anneaux me mettent dans l’ambiance !
Je retiens tes bons conseils et penserai moi aussi dorénavant à prendre un peu plus de provision pour ce genre de marche (enfin, j’en prends toujours pour deux, vu que je pars avec François, mais souvent je prévois plutôt les quantités pour 2,5 – 3 personnes “au cas où” – il faut que je me guérisse de ces mauvaises habitudes ! 😉 ).
Ton avertissement concernant les touristes me refroidit quelque peu : il y en a tant que ça ? J’imagine que le fait que ce soit facilement accessible, encadré (avec des navettes) et sur une journée en font une destination de choix pour les voyageurs. Mais delà à marcher en file indienne et devoir essayer de doubler avant les monter … j’aime pas trop l’ambiance que ça peut être. Surtout quand on voit de si beaux paysages, on aimerait être égoïste et ne les avoir qu’à soi tout seul ! 😉
Peut-être le taux de fréquentation touristique est différent en fonction de l’époque de l’année (et peut-être que la rand est moins faisable aussi à certains moments) ?
Il faut dépasser les premiers touristes des navettes lorsque l’on veut également atteindre le sommet ET arrivé au bout du trek car aux 19,6km, il faut alors ajouter les 2-3h d’ascension AR et si on ne prend pas un départ assez rapide, on peut être un peu bloqué sur les marches de l’enfer…
Il n’y a pas tant de monde que cela… on peut profiter du parc… en hiver, cela doit être évidemment plus vide…